Le scapulaire

Le scapulaire du Sacré-Cœur : une dévotion authentique de la piété mariale

Le scapulaire du Sacré-Cœur résume et réunit en un même symbole, deux grandes dévotions de notre vie chrétienne : le Sacré-Cœur et la Sainte Vierge. Il nous rappelle également que Marie nous conduit à Jésus miséricordieux.

A Pellevoisin, Marie se montre portant elle-même un scapulaire à l’effigie du Cœur du Christ : « Le Cœur du Christ, tout rouge, enflammé comme s’il était vivant ; du milieu de la flamme sortait une croix. J’aperçus dans le cœur une plaie béante, de laquelle jaillissait du sang et de l’eau ; au sommet une couronne d’épines. »

Le 8 décembre 1876, la Vierge Marie confie à Estelle Faguette : « Vois les grâces que je répands sur ceux qui porteront le scapulaire avec confiance. » En disant ceci, écrira Estelle, la Sainte Vierge étendit ses mains ; il en tombait une pluie abondante, et dans chacune de ces gouttes, il me semblait voir les grâces écrites telles que piété, salut, confiance, conversion, santé (15ème apparition).

En 1900, le pape Léon XIII reconnaît officiellement le scapulaire du Sacré-Cœur et encourage tous les fidèles (baptisés ou catéchumènes de l’Eglise catholique) à le porter. De nombreuses indulgences lui sont accordées par l’Eglise.

Les fidèles ayant reçu le scapulaire peuvent devenir membres de l’archiconfrérie de Notre-Dame de Pellevoisin, dont la mission est de faire rayonner le sanctuaire.

Pourquoi recevoir l’imposition du scapulaire du Sacré-Cœur ?

  • Pour « revenir » à Dieu : Le scapulaire est un signe des pénitents, ceux qui veulent vivre de la grâce du pardon, être revêtus comme le fils prodigue (Lc 15) et changer de vie. « Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme en plein jour… revêtez le Seigneur Jésus ! » (Rm 13, 12-14).
  • Pour s’unir intimement, par le cœur Immaculé de Marie, Mère de Miséricorde, au Cœur de Jésus qui a été transpercé à la croix et qui est source de toute grâce.

Je m’engage à quoi ?

  • A porter pieusement le scapulaire ; la médaille dite « médaille-scapulaire » peut le remplacer si celui-ci a été préalablement imposé.
  • A vivre, avec la grâce de Dieu, une vie chrétienne fervente : en participant à l’Eucharistie dominicale, en recevant fréquemment le sacrement de la  réconciliation, en priant la Vierge Marie, en vivant de la spiritualité du Sacré-Cœur et de la miséricorde, en sanctifiant le premier Vendredi du mois etc…
  • A découvrir de plus en plus le message de la Vierge Marie à Pellevoisin, si possible : en lisant régulièrement le récit des Apparitions ; en méditant et en priant les paroles de la Vierge Marie ; en participant au pèlerinage annuel, le dernier week-end d’août, et au week-end de la Miséricorde le 2ème dimanche de Pâques ; en lisant la revue du Sanctuaire ; en devenant membre adhérent de l’Association Notre-Dame de Miséricorde. (Cette liste n’est pas exhaustive, voir plus loin)

Que dois-je faire pour me préparer à l’imposition du scapulaire ?

  • Prendre connaissance du message de Pellevoisin
  • Me confesser et communier  (si ma situation de vie le permet), afin de  pouvoir bénéficier de l’indulgence plénière
  • Rencontrer un prêtre, ou un diacre, pour se faire imposer le scapulaire après accord du recteur ou d’un prêtre du sanctuaire

Pour aller plus loin…

  • Pour vous procurer des scapulaires du Sacré-Cœur et le récit intégral des apparitions « Estelle nous parle » : Boutique du Pèlerin, 3b, rue Notre-Dame, F-36180 Pellevoisin boutique.pelerin@gmail.com
  • Pour devenir membres adhérent de l’Archiconfrérie Notre-Dame toute Miséricordieuse de Pellevoisin : écrivez au père Recteur du sanctuaire Notre-Dame de Miséricorde, 3b, rue Notre-Dame, F-36180 Pellevoisin,  sanctuaire@www.pellevoisin.net

Le  16  juillet,  l’Eglise  fête  Notre-Dame du  Mont-Carmel  qui  a  promis  de  sauver tous ceux qui se consacreront à elle en portant le scapulaire. En effet, au 12 e siècle un groupe d’ermites s’était installé sur  les  pentes  du  Mont-Carmel.  Ils  y construisirent une petite église en l’honneur de la sainte  Vierge  Marie.  Suite  à des  persécutions,  ils  furent  chassés  de leur monastère. En profond désarroi, ils supplièrent  alors  la  Vierge  Marie,  qui apparut le 16 juillet 1251 à Saint Simon Stock,  leur  prieur  général,  pour  le conforter dans sa mission et l’assurer de sa  protection  en  lui  donnant  un  habit semblable au sien : le scapulaire. Le scapulaire  du  Mont-Carmel  devint  ainsi pour beaucoup de chrétiens le signe de la consécration à la Vierge Marie.

Les carmes et carmélites, ainsi que d’autres  religieux,  portent  un  grand  scapulaire sur leur robe, tel un tablier de travail reposant sur les épaules, pour signifier leur désir de confier à la Vierge Marie la consécration de leur vie au Christ suivant  les  conseils  évangéliques  de pauvreté, chasteté et obéissance.

A  partir  du  XVI e   siècle,  de  nombreux fidèles laïcs ont désiré eux aussi porter un  petit  scapulaire  sous  leurs  vêtements.  Il  existe  différents  scapulaires, qui tous ont fondamentalement  la même signification : recevoir un scapulaire signifie que l’on veut  recevoir la maternité de la Vierge Marie pour vivre notre consécration baptismale.

A  Pellevoisin,  lors  de  la  9eme apparition, en montrant un scapulaire orné du Sacré Cœur, la Vierge Marie révèle le secret  qui  la  fait  vivre  :  le  Cœur  de  son Fils.

«  J’aime  cette  dévotion  »  dit-elle.  Elle  nous  rappelle  que  la  vie  du  baptisé prend sa source dans le Cœur de Jésus. Porter le scapulaire exprime la volonté d’être  uni  au  Cœur  du  Christ,  ne  rien vouloir  en  dehors  de  lui,  reposer  sur son cœur, être enveloppé  de la miséricorde de Jésus et agir en tout pour glorifier le Père.

Le scapulaire du Coeur du Christ est un signe  donné  par  la  Vierge  Marie,  qui, posé chaque jour sur notre coeur, nous aide à nous associer au mystère du salut acquis à la Croix, dans un même amour pour le Père et pour toute l’humanité.

L’imposition peut comprendre la lecture  de  textes  bibliques  exprimant  l’importance et la symbolique du vêtement dans les écritures :

–  Il  m’a  fait  revêtir  les  vêtements  du salut (Es 61,10-11)

–  Élisée  hérite  du  manteau  d’Élie  (2R 2,7-13)

– Revêts la parure de la gloire de Dieu (Ba 5, 1-5)

– Ta beauté était parfaite. (Ez 16,8-14)

– La femme toucha le vêtement de Jésus et fut guérie (Mc 5,25-34)

– Offrez à Dieu votre personne et votre vie (Rm 12,1-2)

– Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme (Ga 4,4-7)

– Il vous faut revêtir l’homme nouveau (Ep 4,17, 20-24)

– Revêtez l’équipement de Dieu pour le combat (Ep 6,10-17)

Marie est la première à recevoir la plénitude de la Révélation de Dieu Trinité. Elle est mère de notre foi :  «  La  foi  […] est  une  tunique  intérieure  d’une  blancheur éclatante, qui éblouit la vue de l’entendement. Une  fois  l’âme  revêtue  de  foi,  le  démon  est impuissant  à  l’entraver,  car  la  foi  a  plus  de pouvoir que les autres vertus contre cet ennemi, le plus fort et le plus rusé de tous. De là vient que saint Pierre nous propose cette arme comme  souverainement  propre  à  nous  défaire  de lui,  par  cette  parole  :  « Résistez-lui  en demeurant  ferme  dans  la  foi  »  (1P. 5,9).

Pour obtenir les bonnes grâces du Bien-Aimé et l’union avec lui, l’âme ne peut donc se revêtir d’une meilleure tunique intérieure ni donner un meilleur soutien aux autres vêtements des vertus,  que  cette  blanche  tunique  de  la  foi,  car, «  sans  elle,  dit  l’apôtre,  il  est  impossible  de plaire  à  Dieu  »  (He  11,  6).  Au  contraire, lorsqu’on a une foi vive, il est impossible de ne pas lui plaire, puisqu’il nous dit lui-même par le  prophète  Osée  :  «  Je  t’épouserai  dans la  foi  »  (Osée  2,  20)  »  (Saint  Jean  de la Croix, Nuit obscure 2, 21,3-4)

Le scapulaire, comme une blanche tunique de la foi, nous protège des assauts du  démon  en  nous  maintenant  dans l’obéissance de la foi, dans l’amoureuse dépendance de la volonté du Père, sous le  souffle  de  l’Esprit  Saint.  C’est la foi qui nous fait toucher Dieu tel qu’il est et nous garde dans sa main.

Pour  laisser  cette  tunique  intérieure nous envelopper de sa lumière éclatante,  il  nous  faut  consentir  à  marcher humblement  par  des  sentiers,  obscurs pour nos yeux malades, mais en réalité resplendissants de clarté.

Le scapulaire par sa simplicité exprime bien l’humilité et la confiance. La simplicité et la discrétion du signe du scapulaire  expriment  bien  la  confiance  et l’humilité  de  la  foi.  Conduit  par  la  lumière de la foi  le croyant quitte les rivages  incertains  du  spectaculaire,  du clinquant  mondain,  il  accueille  le  patient  labeur  du  pèlerinage  de  la  foi, en  consentement  à  la  volonté de  Dieu accueillie  dans  le  devoir  d’état,  l’obéissance  aux  événements,  paroles  de  la Providence divine. Marie nous précède toujours sur ce chemin.

 

Le scapulaire nous invite à « vivre notre baptême en enfant de lumière », revêtu du Christ : Le scapulaire de Pellevoisin, marqué du Cœur blessé du Sauveur, rappelle aux baptisés qui le portent les « langes » de l’enfouissement du Seigneur en notre humanité (Lc 2, 7), les « linges » de son enfouissement en notre mort (Jn 20, 6-7) et  « le vêtement trempé dans le sang » porté jusque dans la gloire du ciel, comme trophée de sa victoire sur la mort dans sa résurrection (Ap 19, 13). « Vous êtes tous enfants de Dieu par la foi. En effet, vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ » (Ga 3, 26-27 ; cf. Col 3, 1-10 et Eph 4, 24).

« Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m’a enveloppée du manteau de l’innocence, il m’a fait revêtir les vêtements du salut… »  (Is 61, 10).

Le scapulaire, réunit aujourd’hui des millions  de  fidèles  dans  un  même  désir  de vivre leur consécration baptismale, protégés et conduits par la Vierge Marie.

Au Carmel, le scapulaire est brun, ailleurs, il  est  brun  ou  bien  noir  (bénédictins), blanc, vert, bleu… il spécifie une fraternité particulière  liée  à  la  communauté  ou  au sanctuaire qui le portent. Par l’imposition  du  scapulaire,  chacun est accueilli dans  une  «  famille  spirituelle  »,  associée  à  tel ou  tel ordre, et  s’engage  à  vivre  selon  sa spiritualité en conformité avec les caractéristiques de son état de vie.

A Pellevoisin, cette fraternité visant à « œuvrer ensemble sous le joug du Christ » se traduit par l’inscription à l’archiconfrérie. Saint Jean et saint Paul insistent souvent sur l’amour fraternel  qui  doit  unir,  comme  sous  un  même  joug, ceux qui « revêtent » le Christ : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15, 34). Les différents engagements de service et de fraternité nous font  participer  à  la  mission  de  l’Eglise.  «  Prenez  sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur. Mon joug est doux et mon fardeau léger » ! (Mt 11, 25-30). Dans la Bible, le joug est parfois celui de l’esclavage du péché, que Dieu vient briser (Lv 26, 13). En revanche « le joug de Dieu » est une parure royale. « Comme d’un vêtement de gloire tu t’en revêtiras, comme d’une couronne d’allégresse tu t’en ceindras » (Si 6, 30-31). Contempler ensemble la bonté maternelle du sourire de Marie, la Mère de Miséricorde, fortifie en nous « confiance, calme et courage » dans nos engagements

Le  25  mars  2001,  dans  son  message  à  toute la famille spirituelle du Carmel pour les 750 ans de la remise du scapulaire de la Vierge du Carmel, le pape Jean-Paul II a révélé qu’il le porte lui aussi :

« Le signe du Scapulaire constitue une synthèse éloquente de la spiritualité mariale qui alimente la dévotion des croyants, les rendant sensibles à la présence aimante de la Vierge Mère dans leur vie.  Le  Scapulaire  est  essentiellement  un « habit ». Celui qui le reçoit est inclus ou associé d’une façon plus ou moins intime à l’Ordre du Carmel, consacré au service de la Madone pour le bien de toute l’Eglise (cf. Formule sur l’imposition du Scapulaire, dans le « Rite de la bénédiction et imposition du Scapulaire », approuvé par la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline  des  Sacrements,  5/1/1996).  Celui  qui revêt le Scapulaire est donc introduit dans la terre du Carmel, pour qu’« il en mange les fruits et les produits » (cf. Jr. 2, 7) ; et qu’il fasse l’expérience  de  la  présence  douce  et  maternelle  de  Marie, dans l’engagement quotidien de se revêtir intérieurement  de  Jésus-Christ  et  de  le  manifester  de façon vivante en soi pour le bien de l’Eglise et de toute l’humanité (cf. Formule de l’imposition du Scapulaire, cit.).

 Les vérités évoquées sous le signe du Scapulaire sont  donc  au  nombre  de  deux : d’une  part,  la protection permanente de la Très Sainte Vierge, non seulement au cours du chemin de la vie, mais également au moment du passage vers la plénitude de la gloire éternelle. De l’autre, la conscience que la dévotion envers Elle ne peut pas se limiter à  des  prières  et  des  hommages  en  son  honneur, dans  certaines  circonstances,  mais  qu’elle  doit constituer un « habit », c’est-à-dire une orientation permanente de sa propre conduite chrétienne, tissée de  prière et  de vie  intérieure, à  travers  la pratique  fréquente  des  Sacrements  et  l’exercice concret  des  œuvres  de  miséricorde  spirituelle  et corporelle.  De  cette  façon,  le  Scapulaire  devient un signe « d’alliance » et de communion réciproque entre Marie et les fidèles :  en effet, il traduit de manière concrète l’acte par lequel Jésus confia sa Mère à Jean, sur la Croix, et à travers lui à nous tous, et la consigne de l’apôtre bien-aimé et de  nous  tous  à  Marie,  constituée  comme  notre Mère spirituelle.

 Le  témoignage  de  sainteté  et  de  sagesse  de nombreux saints et saintes du Carmel, qui ont tous grandi à l’ombre de Marie et sous sa protection,  représentent  un  splendide  exemple  de  cette spiritualité mariale, qui modèle intérieurement les personnes et  les  configure  au  Christ, premier-né de nombreux frères.

 Moi  aussi,  depuis  longtemps,  je  porte  sur  mon cœur  le  Scapulaire  du  Carmel  !  En  raison  de l’amour  que  j’éprouve  envers  notre  Mère  céleste commune, dont je ressens constamment la protection, je souhaite que cette année mariale aide tous les  religieux,  les  religieuses  du  Carmel  et  les pieux fidèles qui la vénèrent filialement, à grandir dans son amour et à faire rayonner dans le monde la présence de cette Femme du silence et de la prière, invoquée comme Mère de la miséricorde, Mère de l’espérance et de la grâce. »